À partir de quel taux de ferritine faut-il s’inquiéter chez une femme ?

À partir de quel taux de ferritine faut-il s’inquiéter chez une femme ?

La ferritine est une protéine présente dans le sang et indispensable au stockage du fer dans l’organisme. Chez une femme, un taux trop élevé ou trop bas peut être le signe de problèmes de santé sous-jacents, allant de la carence à une surcharge en fer appelée hyperferritinémie. À partir de quelle quantité de ferritine doit-on s’inquiéter ? À travers cet article, nous vous aidons à mieux comprendre les causes, les symptômes, les risques et les traitements possibles d’un taux anormal de cette protéine chez les femmes.

Qu’est-ce que la ferritine et à quoi sert-elle ?

La ferritine est une protéine présente principalement dans le foie, la moelle osseuse et les muscles. Elle agit comme un réservoir de fer pour l’organisme qui permet de libérer cette ressource vitale selon les besoins. Dans le sang, le dosage aide à évaluer les réserves de fer.

Un taux normal de ferritine sérique chez la femme se situe généralement entre 15 et 150 ng/mL. Cependant, des variations peuvent apparaître en fonction de facteurs comme l’âge, les menstruations, l’état de santé, etc.

Les causes d’un taux anormal de ferritine chez les femmes

Un taux de ferritine inférieur à 15 ng/mL est souvent associé à une carence en fer. Cette situation peut être due à des pertes de sang importantes en raison de règles abondantes ou d’hémorragies par exemple. Elle peut aussi être causée par une alimentation pauvre en fer et une mauvaise absorption intestinale. Les symptômes incluent :

  • une fatigue chronique,
  • une peau pâle,
  • des ongles cassants,
  • une baisse de l’immunité.

La carence en fer est fréquente au cours d’une grossesse et peut évoluer vers une anémie ferriprive si elle n’est pas traitée. En revanche, lorsque le taux de ferritine dépasse 150 ng/mL chez la femme, cela peut révéler un excès. Cette augmentation peut être liée à :

  • une maladie génétique comme l’hémochromatose,
  • une inflammation chronique,
  • des maladies hépatiques comme la cirrhose ou la stéatose hépatique,
  • une surcharge iatrogène à la suite de transfusions sanguines répétées.

L’hyperferritinémie peut entraîner des complications graves, telles que des atteintes hépatiques, cardiaques ou pancréatiques.

Les symptômes et le diagnostic d’un taux anormal de ferritine

Les symptômes et le diagnostic d’un taux anormal de ferritine

En cas de carence en fer, les symptômes les plus courants sont généralement une grande fatigue, des vertiges, de l’essoufflement, une perte de cheveux, etc. Par contre, lorsqu’il y a un excès, cela peut se manifester par des douleurs articulaires, une pigmentation de la peau, des troubles cardiaques, etc.

Une prise de sang permet de mesurer la ferritinémie. Un diagnostic précis inclut également le dosage de la saturation de la transferrine, l’évaluation de l’hémoglobine et des globules rouges. Parfois, il comprend aussi des tests génétiques pour détecter des mutations associées à l’hémochromatose. Votre médecin pourra ainsi identifier les causes sous-jacentes et proposer un traitement adapté.

Les traitements et la prévention

En cas de carence, vous devez revoir votre alimentation en intégrant notamment plus d’aliments riches en fer (viande rouge, lentilles, épinards). Vous pouvez aussi opter pour des suppléments sous la forme de comprimés ou d’injections.

A contrario, s’il y a une surcharge, votre professionnel de la santé peut vous prescrire des saignées thérapeutiques. Elles visent une réduction progressive du taux de fer. Il peut aussi choisir de traiter les maladies sous-jacentes (inflammation, troubles hépatiques, etc.). Assurez-vous également de réguler votre apport en fer alimentaire.

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